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Alex au Pays du Scénar

Souvenir de l'Eté 2000

29 Août 2012 , Rédigé par Alex Publié dans #Impressions - Critiques

Je me suis récemment procuré le DVD des films de Georges Méliès et, étrangement, en le visionnant, ça m’a rappelé l’été 2000, l’été de mes 15 ans…

[Petite parenthèse pour ceux qui ne le connaitrait pas : Georges Méliès est un contemporains de la naissance du cinéma et qui, par accident, a créé les effets spéciaux aux alentours de 1900. La légende veut, alors qu’il tournait un film, que sa caméra s’arrête. La remettant en marche, il reprend sa place devant l’objectif. Mais après le développement du film et en visionnant la bande, il remarque que, entre le moment où sa caméra s’est arrêtée et le moment où il reprend sa place devant l’objectif après la relance, il s’avère que cela fait un effet de disparition instantanée. Dès lors, avec un peut d’ingéniosité, il parvient à élaborer les premiers films de science-fiction aux décors en cartons et en utilisant énormément la surimpression. C’est grâce à cet accident que l’on peut aujourd’hui jouir des effets spéciaux modernes.]

Comme je le disais, en cet été 2000, je venais de me procurer pour 1500 Francs, une caméra de seconde main. Vous savez ? Le modèle de chez Canon, porté épaule et qui enregistre directement sur VHS. Bref…

C’était ma toute première caméra et je la trimbalais partout. Je filmais tous ce qui me passait devant l’objectif : un port de Vendée, mon père qui préparait son catamaran et, bien sûr, des gags avec des amis.

Comme pour Méliès, la découverte de l’effet spéciale de la disparition instantanée était accidentelle. Mais dès lors, nous procédions par « tourné-monté » pour nos gags (il n’y avait qu’une seule prise à chaque fois, cause régulière de faux-raccords) et les effets spéciaux commencèrent à devenir de plus en plus « élaborés » - si je peux me permettre ce terme.

Commençant par la disparition classique, nous avons continué notre chemin par des transformations instantanées (d’homme à objet) avant de découvrir qu’en ouvrant l’objectif au maximum, nous pouvions avoir une surexposition suffisamment blanche (progressive comme un fondu au blanc) pour couper et reprendre avant de revenir à une exposition normale donnant l’illusion d’une transformation mystique.

En termes de variété d’effets nous étions bien limités. Mais revoir les films de Méliès m’ont permis de me remémorer ces instants qui explique peut-être pourquoi le cinéma de Michel Gondry me plait autant – puisque lui aussi (et c’est flagrant dans Be Kind Rewind (Soyez Sympa Rembobinez) utilise le système D, bien que plus élaboré, de Méliès.

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